Au detour du chemin vers la decroissance

Publié le par delphine


Quel chemin sinueux que cette aventure décroissante....

Quelques explications sur nos motivations. Non pas pour donner des leçons, mais peut être pour inspirer d'autres personnes qui se posent les mêmes questions quand a leur choix de vie. Aussi pour vous faire partager nos prises de conscience, nos difficultés a se remettre en question, et aussi le bonheur que l'on a a passer du temps avec les enfants grâce a cet aventure de simplicité volontaire.

Tout d'abord comment en arriver a ce choix de vie?

Etant de plus en plus au fait de l'impact que notre façon de vivre consumériste avait sur la planète, tout
en se disant, benoîtement, que le progrès ferait le reste, via la consommation "verte", on a tout d'abord tenter quelques alternatives de vie, en voyageant de façon participative via le wwoofing en Thailande par exemple (ou l'on a découvert une communauté auto-suffisante, pratiquant la culture biologique, des méthodes d'énergies renouvelables, d'éducation alternative, le tout en parfaite harmonie et sur fond de bouddhisme).
Cette experience nous a ouvert les portes du possible...
Aussi, après bien des constats alarmants (dans les pays en développement ), des lectures (qui reposent les vrais questions du progrès et du reste...) et des interrogations (quoi faire alors? ), un seul chemin est apparu: la simplicité...moins on en fait et mieux la planète se porte, c'est un peu la seule vrai réalité scientifique, le reste n'étant que surenchère consumériste faussement "durable".

C'est en effet en vivant a Singapour pendant 3 ans, dans ce royaume de la consommation et du service a l'extrême, que l'on a  bien réalisé que tout cela avait un prix écologique et social fort.
Ainsi, les premiers a payer pour cette vie de luxe disponible pour certains privilégies du monde occidental, étaient malheureusement les pays voisins comme l'Indonesie ou la Malaysie, ou plus généralement les pays en voie de développement et un peu partout l'environnement.

Le grand saut:

Après la naissance de Paolin on est venu wwoofer en Nouvelle-Zealande, et la on est venu , on a vu , on a décru...enfin presque.
Peak-oil, Climate change, Food supply shortage...il nous a semble nécessaire d'agir maintenant.
En tout cas on a décide de ne plus participer...plus en tant que consommateur, ce qui laisse tout de même tout le reste.

Mais comment?

N'ayant pas les épaules de sauveur de monde, on s'est rendu compte qu'il était possible de faire quelque chose a notre échelle. D'abord on a du commencer par se mettre en retraite, car il y avait conflit moral d'intérêt. Enfin, nous pouvions alors participer volontairement a la simplicité.....
Voila pour le cheminement intellectuel, en résumé.
Il  s'avère en réalité que la simplicité volontaire implique aussi, bien des complications pratiques, et que malgré notre volonté de diminuer notre "carbon footprint",  on est a ce jour loin d'avoir un impact minimum.


Ce qu'on a fait jusqu'à présent:
  • La vie en communauté
On a tente la vie en communauté, a Tui , communauté intentionnelle. De cette expérience et malgré les problèmes que la vie en communauté implique, on reste convaincu qu'il est nécessaire de s'organiser de façon communautaire (enfin en groupe tout au moins). Le degré d'implications pouvant varier, il semble minimum de partager du terrain et de le rendre productif. Aussi l'aspect social de la vie en communauté est vital pour l'animal social qu'est l'homme.
L'organisation et la solidarité communautaire est toujours présente dans les villages en voie de développement, a l'oppose de la vie individualiste, compétitive et solitaire que l'on a pu vivre dans des grandes villes développées. Aussi, on s'est rendu compte que l'auto suffisance individualiste menait a des dépenses énergétiques effroyables et n'avait donc pas de sens.
Pour nous cette expérience communautaire a été assez positive, on a toute fois souhaiter (pour des raisons pratiques) retourner vivre dans le village de Takaka, ou la population locale est aussi bien organisée de façon communautaire (Entre autre: Monnaie locale= HANDS - How about non dollar system -, coop de produits organiques....), sans les difficultés l'accès au logement rencontrées a Tui.
Notre prochaine tentative sera donc de rejoindre Pete avec notre yourte (en voie de construction) sur son terrain en voie de devenir un  parc a Tipis. Car la difficulté pour expérimenter des alternatives de vie réside d'abord dans l'accès au terrain. Aussi notre rencontre avec Pete s'est avérée fort a propos....Affaire a suivre dans un article prochain....



  • La Boulange organique
Organisation d'une coopérative autour de la fabrication de pain, c'était l'idée de départ...
L'économie locale, c'est le sujet préfère de Mica, aussi s'est il lance dans la fabrication de pain organique. Car malgré notre retraite anticipée, on se doit tout de même de subvenir a quelques besoins de première nécessite (voir deuxième nécessite dans les moments difficiles que la décroissance peut impliquer). Cette expérience nous a permis d'apprendre a faire toute sortes de pains pour commencer, et de rencontrer la population locale via les marchés...Mais on a aussi appris  a apprécier la valeur du dur métier de boulanger artisanal, et on comprend maintenant la difficulté que ce métier peut avoir a résister au progrès. N'étant pas dans un pays ou la culture du pain est forte, cet aliment de base ne nous permet pas de vivre complètement au sein d'une population faible en nombre et avide de pain prétranché sous cellophane (nous allons donc devoir envisager d'autres activités rémunératrices).
Aussi pour ce qui est de la coop ..... parce qu'on a tenu a garder des marges faibles, et aussi que l'on est pas des rois de la com, la coopération avec d'autres travailleurs motives ne s'est pas produite. Il faut dire que proposer de travailler dur sans rémunération horaire, n'est pas un concept facile a intégrer, même  pour une cause méritante. Conclusion, Il est difficile de travailler autrement dans le système sans s'en exclure.



Publié dans decroissance

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N
je te décerne le prix albert londres, petite subversive...Si tout le monde pense comme toi, plus personne ne pourra s'acheter de rolex. 
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D
<br /> oui c'est ca l'idee petit nicolas. Apres tout que faire d'un tel objet de luxe a l'epoque ou nous vivons  c'est  un anachronisme et ne pas le voir c'est etre dans le deni du monde dans<br /> lequel on vit. Qu'il y ait encore des gens qui se complaisent a ce pavaner une rolex au poignet,  je n'y peux rien. Moi j'ai choisi de ne plus avoir d'horaire...Travailler moins pour vivre<br /> mieux<br /> <br /> <br />